Abris de glace

Infini

Le gel pétrifiait les silhouettes, faisait s’ébouler les dunes, réifiait le ciel, faisait onduler le capot des voitures, engluait le vent. La plage quasi déserte, les rues désaffectées, les magasins fermés, les vitrines vides, tout cela se hérissait de pointes et de piquants translucides. La mer. Un grand mouvement rond et plein comme un œuf. Un cocon immense. Les vagues qui s’enroulent et se déroulent, les tourbillons de l’écume. Le soleil tiède, la pulsation du ressac, l’eau, la paradoxale impression d’un monde protégé que fait naître l’immensité. Un morceau de verre. Une sorte de monocle, un tesson de bouteille. Quelque chose de dur comme du diamant, quelque chose d’incorruptible. Le reflet du soleil sur le verre reflété par l’émail. Encore un centimètre, encore un millimètre et l’univers tout entier sera rond comme un œuf.
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