Abris de glace

Promenade

A l’ombre lente des mornes ombrelles,
Tièdement, s’avancent les demoiselles,
La hanche un peu folle et le col gracile,
Si lasses, qui guettent, entre leurs longs cils
Le fol qui, peut-être, les trouve belles,
Qui, distraites, rêvent qu’elles sont futiles.

Et, loin du ballet des grêles ombrelles,
Le fol alangui contemple les belles,
Leurs longues boucles brunes, leurs longs cils,
Leur cheville nue, leur taille gracile,
Rêve qu’il embrasse les demoiselles,
S’exaspère à fuir leurs lèvres labiles.

A l’ombre lente des mornes ombrelles,
Tièdement, s’avancent les demoiselles
Et, loin du ballet des grêles ombrelles,
Le fol alangui contemple les belles.

Mais sur la toile la pluie malhabile
Disperse bientôt la ronde futile,
Et l’ombre lente des mornes ombrelles
S’indiscerne sous le voile si frêle

Des brusques pleurs et des belles qui filent...

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