Abris de glace

Le dernier repas de Joël

« Hep ! Joël ! Par ici ! On est là !

— Ohé ! Joël !

— Pousse tes fesses, le Pingouin, v’là Joël.

— Ça va, ça va. Pas la peine de brailler comme si c’était Jésus descendu de la croix.

— T’entends ça, Joël ? Paraît que tu descends pas d’la croix pour nous apporter la lumière comme on croyait tous. Ça c’est vache, hein les filles ? Tout un tas de pécheurs au désespoir, sans même parler des ravissantes pécheresses ici présentes...

— C’est vrai ça, Joël. Moi qui rêvais de te laver les pieds avec du parfum et de les essuyer avec mes cheveux...

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Maison à vendre

« Au revoir, monsieur Paoli. Et bonne chance ! »

J’ai dit merci au revoir.

Dehors, j’ai marché un peu pour m’éloigner avant de héler un taxi.

Quand je lui ai donné l’adresse, le chauffeur m’a regardé drôlement. Je me suis cru transporté dans un de ces films muets où les acteurs forcent leur jeu jusqu’à la caricature. Comme si cela ne suffisait pas, de petits textes pléonastiques accompagnent généralement les images en sous-titre, dans ce genre de vieux films ; eh bien, je m’attendais à voir apparaître en surimpression sur la mimique du chauffeur le cartouche IL EST éBAHI !, en lettres ourlées et gigantesques.

Mais c’était juste que j’avais perdu l’habitude de voir les visages exprimer autre chose que leur adhésion forcée à un masque morne et inexpressif derrière lequel se cachaient les émotions.
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